Parce que je voyage pour les gens, pas pour les lieux, voici un hommage à toutes ces personnes incroyables qui ont jalonné ma route et qui, pour certaines, ont probablement changé ma vie.
A Rio de Janeiro, je me fais héberger pendant une dizaine de jours par lui et ses colocs. André, jeune ingénieur, c’est l’incarnation du charme de Rio: beau gosse, musicien, fêtard, intelligent et humain. Ensemble nous parlons français et sortons quasiment tous les jours. Je commence mon voyage par une rencontre des plus marquantes.
Leandro, 21 ans, pigiste à Sao Paulo rentre tous les weekends chez sa famille à Piquete, dans les montagnes du Nord de l’Etat. Il m’y invite et me présente à tout le monde. En dix minutes, j’ai trouvé une nouvelle famille…
Impressionant le nombre de personnes qui parlent français au Brésil. Gabriela ne déroge pas à la règle. Cette étudiante qui a vécu un temps en France m’a invité du côté de Parati, au Sud de Rio. Avec elle, nous passons un weekend de plages, de caipirinhas, et d’autostop.
Cette étudiante en philosophie de 28 ans m’héberge pendant une semaine dans son studio au dernier étage d’un gratte-ciel du centre de Sao Paulo. Elle me dit qu’elle veut me montrer la ville qu’elle aime, chaude, undeground, urbaine, et très loin de l’image brésilienne habituelle faite de samba, et de plages idylliques. Je ne demande que ça…
Je rencontre Yasmine dans un pub, et elle m’invite tout de suite à aller visiter ensemble Libertade, le quartier japonais de Sao Paulo. Ca tombe bien puisqu’elle-même est brésiléo-japonaise et je dispose donc d’un guide de choix. Nous passons l’après-midi ensemble, et je la quitte avec ce sentiment de « trop tôt » que je me promets de ne plus vivre pour la suite de mon voyage.
Je me suis tellement bien entendu avec Carol, ma couchsurfeuse à Curitiba qu’elle m’a proposé de rencontrer son père qui vit un peu plus au Nord à Pato Branco. Marcos a la cinquante, mais en fait 35. Sa cure de jouvence me dit-il, c’est le parachutisme qu’il pratique depuis des années. Il m’accueille à bras ouvert, empiète sur son boulot pour me ballader, me présente à la moitié de la ville et je vis dans sa famille pendant un weekend. Une des rencontres les plus cools de mon voyage.
Luiz était ingénieur jusqu’à cette crise existentielle durant laquelle il est parti vivre pendant un an en Inde. Depuis il est rentré chez lui à Foz de Iguazu, pratique le yoga, la méditation et mène une vie sage et sans excès. Je passe quelques jours à ses côtés, à jouer aux échecs, manger sainement, avoir des discussions intéressantes sur le sens de mon voyage,et sur ses voyages à moto… C’est lui qui va me donner envie d’acheter Parkinson.
Je vais rester deux bonnes semaines à Ciudad del Este chez Richard. Deux semaines durant lesquelles je vais m’attacher progressivement à son père, sa mère et ses sept frères et soeurs. Une hospitalité tranquille, sans effusion, le partage de leur quotidien, les repas en famille. Je me suis senti comme le huitième frère. Une de mes plus belles expériences de couchsurfeur dans la ville la plus laide et dangeureuse qu’il m’ait été donné de parcourir.
En sortant dans un bar avec Richard à Ciudad del Este, je repère immédiatement une jolie fille en sarouel. En Sarouel au Paraguay? C’est qui cette meuf? C’est ainsi que je fais la connaissance de Leti, 25 ans, économiste, passionnée de cinéma français des années 60 (sisi moi aussi j’ai été surpris). Le courant passe à merveille. Je l’emmène dehors voir ma moto, la discussion roule à toute allure, et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles… Quelques semaines plus tard, c’est elle qui me fera découvrir l’un des lieux les plus incroyables du Paraguay : la Casa Amarilla
Je rencontre Laurie dans un bar d’Asuncion. Cette couchsurfeuse de 28 ans, dessinatrice et comédienne, c’est le genre de fille qui fait rentrer les marins au port. On se voit plusieurs fois et on s’apprécie, quelque chose d’un peu plus fort que d’habitude. Elle me demande de rester un peu plus longtemps à Asuncion et moi, le vieux loup de mer qui ne change jamais ses plans pour une fille, j’accepte. Mais pourquoi diable n’en n’ai-je pas profité pour la demander en mariage? L’un des plus grands regrets de mon voyage haha…
Je rencontre Nati, une photographe d’Asuncion lors d’une soirée sur sa terrasse. Le courant passe tout de suite très bien, et nous devenons amis en l’espace d’un fou-rire. Un humour bien vif et cassant, on se marre avec cette fille!
Tombé en panne au milieu de nulle part, je vais acheter des pièces de rechange au magasin du village d’à côté, Avia Terai. J’y rencontre le patron, Franco, et il me connait à peine qu’il m’a déjà proposé de passer la nuit chez lui, dans sa famille. Ce sont probablement ses racines syriennes qui sont à l’origine de cette incroyable hospitalité. Pendant une semaine, je vais rester chez lui à partager le quotidien d’une famille argentine dans un village de 7000 habitants.
Deux semaines plus tôt, au Paraguay, une liseuse de carte m’avait annoncé que ma prochaine copine aurait un enfant et un caractère bien trempé. Vous n’imaginez pas ma surprise quand, en ouvrant la porte de la voiture d’Eugé, une jolie couchsurfeuse de Santiago del Estero, je découvre une petite fille qui me regarde avec des yeux ronds. C’est un peu trop pour moi, je prends peur et m’enfuis comme un lâche dès le lendemain hahaha…
Mon père a quitté l’Argentine à la fin de sa jeunesse, mais toute sa famille est restée à Tucuman, dans le Nord du pays. Je les connaissais, les avais déjà rencontré brièvement lors d’autres voyages, mais quelle étrange sensation de vivre avec eux pendant trois semaines et d’apprendre à redécouvrir ses oncles, tantes et cousins qui ont pris des chemins si différents…
A Tucuman, lors d’une fête de couchsurfeurs je rencontre Carla, une étudiante en pharmacie. J’ai tout de suite été séduit par cette jolie fille, et son mélange de fierté, d’assurance et de joie toute Argentine. L’une des plus belles rencontres de mon voyage.
A Salta, je vais jouer tous les soirs au poker et rentre à des heures improbables. Ca intrigue forcément le gardien de nuit de l’hostel, un certain Alejandro avec lequel je me lie petit à petit d’amitié. A travers nos discussions nocturnes, je vais découvrir un philosophe, épicurien, et écrivain. A se demander ce qu’il fait à l’accueil de l’hostel.
A Jujuy, je recontre Cecilia. Probablement pas la plus représentative des jujeñas puisqu’elle vient de Mendoza, dans le Nord du pays. Elle est venue dans le coin pour y faire sa thèse de bio sur la reproduction des grenouilles. Une passionnée qui se fait après chaque pluie des petites sorties d’observation avec sa tente dans la nature. Je suis plutôt bien tombé puisque l’intérêt principal de la région n’est pas sa capitale, mais la magnifique nature qui l’entoure.
Je rencontre à Tarija ce géant bolivien au sourire fixé au dessus d’une étrange barbichette. Un ancien avocat qui a lâché son boulot pour voyager, à la dure. Moi qui me croyais aventurier, je me sens ridicule à côté de lui et, comme la moitié de la ville qu’il salue dans la rue, je suis pendu à ses lèvres quand il me raconte ses histoires de filles, de contrebandiers et de manifs brésiliennes.
Le début de la trentaine, peau sombre, queue de cheval, Dilver est mécano, mais il n’en n’a pas toujours été ainsi. Lorsqu’il commence à me raconter avec sa guitare sa vie d’ancien mineur, de dealer et de taulard dans les prisons de Potosi, j’ai l’impression d’avoir découvert le Mano Solo bolivien.
Il se passe toujours quelque chose quand je vais me faire couper les cheveux. Cette fois-ci à Villamontès, je rencontre deux frères, Limbert et Marcello. Récemment installés en ville, ils me prennent en affection et me proposent de m’héberger une nuit. Avec eux je partage le quotidien de coiffeurs dans une petite ville du Sud de la Bolivie. Un quotidien fait de poisson grillé, de drague de serveuses et de coupes de cheveux.
Je crois que je suis tombé amoureux d’elle avant même de la connaitre. Maia, 23 ans, agronome, belle, indépendante, orgueilleuse. Difficile de ne pas être séduit. Pendant un mois, hébergé dans son petit studio dans le quartier étudiant de Santa Cruz, je vais vivre à la fois les meilleurs et les pires moments de mon voyage.
Elle m’a invité à manger chez elle un dimanche et j’ai immédiatement aimé cette ambiance familiale qui commençait à me manquer depuis mon départ de France. Nous nous entendons bien, devenons amis, et mon séjour chez elle qui ne devait durer qu’une nuit s’allonge d’une dizaine de jours. Et entre elle, ses deux soeurs, sa mère et les couturières, je profite de mon statut d’homme dans un pays sexiste pour y mener la belle vie.
Près de Samaipata, sous la pluie, je crève un pneu. J’ai à peine le temps de m’arrêter pour analyser le problème que Pedro lui aussi s’est arrêté à côté de moi. Sans rien me demander, il commence à m’aider à changer la roue. Lors du repas que je lui offre un peu plus tard pour le remercier, il me raconte comment il a du tout lacher pour assurer la subistance de ses dix frères et soeurs lorsque son père les a abandonnés. L’une de ces rencontres fugaces et émouvantes qui font le sel des voyages.
A 20 ans, il en avait marre de la France. Il a planté des graines dans son grenier et s’est improvisé botaniste. Il a tout vendu en quelques jours et s’est tiré avec son meilleur pote en Australie avant que les flics que n’excitent. Pendant cinq ans, il a vécu la vida loca, meufs, teufs, dope. Au moment où je le rencontre, il est depuis 6 mois à Cochabamba, en Bolivie. Il va acheter de la came à quelques kilomètres de là, dans les champs de coca, et la revend à prix d’or en Europe. De quoi vivre comme un roi dans un des pays les plus pauvres du monde…
Je rencontre Bitia, la soeur d’une couchsurfeuse lors d’une soirée à La Paz. Cette psychologue est une sorte de Caroline Dublanche bolivienne, qui répond aux questions des lecteurs à travers les pages des magazines féminins. Au cours de nos innombrables conversations, je vais effectuer avec elle une psychanalyse à moindre frais…
Alberto c’est à la fois l’incroyable énergie du fêtard invétéré, et l’intelligence du mec qui s’est toujours posé les bonnes questions. Je reste une semaine dans sa coloc à Cuzco, et m’enchante d’avoir rencontré un type aussi brillant, parlant français, anglais, espagnol et allemand.
On ne se connaissait que par Couchsurfing, mais elle a accepté de partir avec Parkinson et moi au Machu Pichu. Je découvre une argentine passionante et passionnée, photographe, indépendante et aventurière.
En débarquant à Puerto Lomas, je suis hébergé dans la magnifique villa d’Andres, sur le bord du Pacifique. Mais durant la semaine où j’y reste, c’est avec Lucho, le gardien que je vais passer mes journées.Un musicien, cuisinier et homme sage au profil assez différent des péruviens de son âge que j’ai rencontrés. Etonnante rencontre.
J’ai d’abord aimé son sourire et sa joie de vivre. Puis sa personnalité. J’ai rapidement compris qui elle était : une gitane contrariée. Une fille faite pour l’aventure et l’art, mais dont l’histoire de vie l’a retenue à Lima trop longtemps. Pour Nouvel An, nous partons pendant cinq jours. Plein Nord…
Je dois bien avouer que si j’ai envoyé un mail à cette couchsurfeuse de Lima, ce n’était pas spécialement pour discuter de son boulot de psychologue. Et quand je l’ai rencontrée un soir et qu’elle s’est serrée à moi sur la moto dans sa petite robe noire, j’ai cru comprendre qu’elle non plus n’avait pas spécialement envie de parler. Le genre de filles qui fait que tu te retrouves à passer cinq mois dans une ville où tu penser rester deux semaines…
Alors, là, chapeau, j’adore cet article. Cela va m’inspirer pour mon propre blog … On montre toujours les paysages, les monuments, mais parfois on est trop pudique pour partager nos rencontres. On a envie de voyager avec toi ! Bonne route
Merci à toi.
Je voyage pour les gens, pas pour les lieux.
Beaucoup de TRES belles filles dans ces meilleures rencontres. Pas tjs facile de reprendre la route j’imagine…
oooh que non… Certains départs furent difficiles en effet. Je te renvoie à cet article par exemple : https://worldpokertrip.net/19-la-flojera/
Certaines que tu revois encore sur la route?
j ai rendez vous avec Leti a San Francisco ( improbable ) Carla a Vegas ( improbable ) et Lauri en Amerique Centrale ( tres probable ¡ )