article précédent : 27. Les petites frappes
Chiclayo est l’une des dernières villes avant la frontière Equatorienne. A mille kilomètres de Lima, dans la profondeur du Pérou, au sens propre comme au figuré. On y arrive depuis Trujillo après deux heures de route à travers un désert brûlant, sec et poussiéreux, interrompu de quelques villages peu attrayants le long des plages. Les conditions extrêmes semblent avoir laissé des séquelles dans la ville. Je retrouve des ambiances que j’avais oubliées depuis la Bolivie, plus chaotiques, anarchiques, bien éloignées de l’atmosphère policée des beaux quartiers de Lima. A part dans l’hyper-centre, la plupart des rues sont en gravier ou en sable. La chaleur extrême combinée à la multitude de taxis et mototaxis (il n’y a quasiment pas de voiture particulière) ont contribué à soulever un nuage sec et poussiéreux qui voile le soleil aux heures de pointe. Cela n’empêche pas les gens de vivre dehors. Je marche dans des rues bondées et vivantes, où les habitants se regroupent et s’assoient sur les trottoirs, devant les boutiques, discutant tranquillement parfois une bière à la main, accompagnés en fond sonore par une radio omniprésente qui crache à fond cumbia et reggaeton.
Malgré les jolies plages, un musée réputé et la bonne bouffe qui attirent quelques touristes, c’est une région difficile, pauvre, où les options et les perspectives sont limitées. Naitre dans une bonne famille, avoir des contacts et des appuis y est un avantage non négligeable. C’est le cas de Gabriel mon couchsurfeur, qui m’accueille chez ses grands parents et donne à première vue l’impression d’avoir une vie facile. Pourtant malgré son origine sociale favorisée, sa situation n’est pas des plus évidentes. Il a découvert son homosexualité durant son adolescence, et dans une ville conservatrice d’un pays conservateur, autant dire que cette partie de sa vie se déroule dans la clandestinité. Presque personne n’est au courant, et surtout pas sa famille qui, bien que charmante avec moi, vivrait une telle révélation comme une humiliation. Seuls une amie et son meilleur pote Dani connaissent son secret, ainsi que les étrangers de passage à la maison chez lesquels il perçoit plus de tolérance que dans son entourage. Etonnant paradoxe d’une ville où il est plus facile de s’ouvrir à un parfait inconnu qu’à ses proches.
Nous nous entendons bien assez vite, et il me décrit sa double vie. L’une, de jour, officielle, d’étudiant en médecine de vingt ans et l’autre, de nuit, cachée, en el ambiante (dans le « milieu ») où Dani devient son amant et l’accompagne dans les boites gays. Leur secret est bien gardé. Dani a d’ailleurs une copine officielle, une présentatrice télé, plutôt réputée dans le coin, qui lui permet d’éviter les questions gênantes. Personne non plus ne sait que depuis quelques temps, ils sont devenus des petites stars pornos du net grâce à des webcams où leur visage juvénile attire des adultes du monde entier en quête d’ambigüité. De quoi gagner un peu d’argent, et se faire offrir quelques voyages à Lima où en Colombie par des « amis » apparemment haut placés que Gabriel ne se limitera qu’à évoquer par sous-entendus. Etonnante rencontre.
Il me parle souvent de Dani, et je fais sa connaissance un après-midi à la maison. Le mec est impressionnant : beau gosse, peau mate, musclé, coiffure à la mode, sourire Colgate, sapes de luxe. Un vrai dieu grec, dont la beauté semble à l’étroit dans ces contrées poussiéreuses. Je suis tellement surpris de le voir ici plutôt que dans une revue de mode que j’en viens à me demander ce qu’il fait avec Gabriel. Non pas que ce dernier soit repoussant, loin de là, mais à côté de l’éphèbe il contraste par sa normalité. D’autant que le couple ne partage pas grand-chose, l’un est étudiant, urbain, venant d’un milieu favorisé, et aux nombreuses relations dont il s’enorgueillit, l’autre sans activité, sans ressource malgré ses gouts de luxe, oiseau de nuit, issu d’une famille extrêmement modeste d’un village de l’arrière-pays de Chiclayo… Il parait que rien n’explique les mystères de l’amour, mais je dois avouer que treize mois en Amérique du Sud m’ont rendu assez cynique sur la nature des relations amoureuses sur ce continent.
Depuis le début du voyage, je pressentais quelque chose, mais j’ai commencé à vraiment le comprendre à Cuzco dans le Sud du Pérou, six mois plus tôt. J’avais rencontré un couchsurfeur, un certain Mauricio, début de la vingtaine, musicien fauché, beaugosse typé inca aux cheveux longs, trainant sa guitare et sa tchatche toute la journée dans les rues de la ville. Malgré son jeune âge, il avait déjà pas mal vécu, me racontait ses histoires, ses galères et ses conquêtes. A vrai dire il parlait surtout de ses conquêtes. Pour la plupart des gringas, des filles d’Europe ou d’Amérique du Nord qui étaient venues comme touristes à Cuzco, et qui étaient restées pour lui. Je l’ai suivi un après-midi dans ses errances urbaines, et j’ai compris assez vite qu’il avait fait de la séduction sa stratégie de survie. Son « boulot » consistait à se balader dans la rue, rencontrer des filles, les séduire, et en tirer un bénéfice. Soit en les volant dans leur hôtel pendant la nuit (court terme) soit, s’il en pressentait la possibilité en les transformant en novias (petites amies) et s’assurer ainsi plusieurs mois de cadeaux, de loyer et qui sait, un visa pour l’étranger. Pas de sentiment là dessous, en tout cas pas de son côté. Il n’avait aucun remord à en cumuler plusieurs à la fois histoire d’améliorer son niveau de vie. Aucune honte non plus, bien au contraire. Il se voyait plus comme un Don Juan et semblait assez fier de son efficacité. J’ai même eu l’impression par moment qu’il faisait de son mode de vie un combat. Lui, la réincarnation de la virilité inca abusant les descendantes de ceux qui avaient colonisé son peuple cinq cent ans plus tôt dans une sorte de vengeance symbolique.
A Cuzco, la ville la plus touristique d’Amérique du Sud, là où les écarts de richesse entre la population locale et les hordes de visiteurs sont criants, le phénomène est devenu tellement massif que ses pratiquants ont désormais un nom qui n’existe qu’en péruvien : les bricheras (ou bricheros dans le cas de Mauricio). Durant mon voyage, j’ai rencontré pas mal de mecs et de filles comme Mauricio. La réalité Sud Américaine étant ce qu’elle est, la dureté de la vie et la violence des rapports économiques, tendent dans certains cas à flouter le concept d’amour, et faire de la relation de couple une sorte d’échange d’intérêts bien compris. Il est facile de s’en rendre compte par exemple dans un casino de Lima, quand on voit la multitude de retraités blancs en compagnie de charmantes trentenaires. On peut également l’observer très facilement dans les régions les plus pauvres du pays, où ce sont les femmes qui draguent les touristes. Il est beaucoup plus difficile de le détecter quand il s’agit de deux personnes du même âge, et encore plus quand ça nous concerne directement. Je ne suis cependant plus assez naïf pour croire que l’étonnant succès que j’ai avec les filles d’ici, moi qui avait toujours été un galérien sur ce point en France, est dû à ma moto chinoise ou au charme de mon accent. J’ai ressenti plusieurs fois l’impression très forte d’être une sorte de bouée de sauvetage plutôt qu’un être humain désirable. J’en ai profité quelques fois, je l’ai regretté pour d’autres. J’ai eu parfois la très désagréable sensation de sentir une part de stratégie dans le cerveau de mes partenaires, et je peux attribuer l’échec de certaines de mes relations en partie à ça.
Evidemment, il faut relativiser, tous les couples gringos/locaux ne sont pas composés pas des bricheras et lire les relations amoureuses sous l’angle purement socio-économique serait une erreur. Le succès des étrangers en Amérique du Sud est lié à de nombreux facteurs, comme un respect plus important de la femme, l’exotisme, l’attrait de la culture etc (qui feront probablement l’objet d’un futur article quand j’aurai un peu plus d’expérience 😉 ), mais le point reste non négligeable.
A Chiclayo, où les touristes sont beaucoup plus rares que dans le Sud du Pérou, mais où la violence économique est tout aussi forte, la séduction est une stratégie comme une autre et la concurrence est rude. Ce soir-là, en saluant un Dani entretenu par son amant, et habillé par sa copine officielle, j’ai l’impression d’assister à l’une de ces relations ambigües. Difficile de les juger, chacun semble y trouver son compte, même si à ce moment de leur histoire, leur situation est des plus instables. Quelques semaines plus tôt, Gabriel a reçu un mail dans lequel un mystérieux spectateur de leurs webcams les a reconnus, sait où ils vivent, et menace de les balancer à toute la ville. Ce qui n’était au début qu’un délire excitant est devenu un cauchemar. Le justicier de la morale ne veut pas d’argent, juste punir ce qu’il considère être un sacrilège. Quelques jours plus tôt, il a envoyé une photo compromettante à la copine officielle de Dani. Désastre. Je passe une semaine à assister à ce mélodrame aux rebondissements quotidiens, et suis à la veille de mon départ le jour où la mère de Dani est mise au courant. Le cataclysme est déclenché, mais je ne connais pas la suite de l’histoire. Je suis sur le point de quitter la ville et à ce moment, le poker occupe mon esprit.
Je ne m’attendais pas à trouver de tables légales dans une ville de cette dimension, mais j’ai la bonne surprise d’y trouver une, voire deux qui y tournent quotidiennement dans le casino Winmeier. De tous petits montants certes, environ six fois inférieurs à ce que je joue en France, mais compensés par un niveau excessivement faible. Ici, la plupart des joueurs sont des reconvertis de la roulette, ayant connus le poker récemment, et n’ayant pour la plupart jamais étudié ne serait-ce que superficiellement le jeu. Je fais quatre soirées positives sur cinq dans ce casino à l’ambiance cumbia, et termine mon passage à Chiclayo suffisamment positif pour assurer mes dernières semaines péruviennes sans trop me poser de questions. Cerise sur le gâteau, après une discussion productive avec le manager qui a été impressionné par mon aventure, j’ai même le droit à la venue de journalistes de Lima qui m’offrent ma toute première interview vidéo sur le plus grand site de poker péruvien
Je quitte Chiclayo filmé par un journaliste, et me rend à ma toute dernière étape : Sullana. La route est à peu près la même que ce à quoi j’ai été habitué depuis que j’ai quitté Lima, droite, monotone, désertique. Je roule à fond depuis une heure et demi dans la chaleur du désert quand à travers la musique j’entends soudainement un énorme claquement, suivi d’une décélération de Parkinson. Très mauvais signe… La dernière fois qu’une telle mésaventure m’était arrivée, c’était avec Jackeline lors d’une virée hors de Lima, l’alternateur avait grillé, et j’avais du m’arrêter sur place. Même galère. Parkinson s’arrête et ne démarre plus. Je me range sur le côté de la route. Une petite fumée sort quelques secondes du moteur, et puis plus rien.
Parkinson a claqué au beau milieu du désert.
La nouvelle n’est pas des plus rassurantes. Cela doit bien faire une demi-heure que je roule sans avoir croisé âme qui vive, et je ne sais pas où se trouve Piura, la prochaine ville… Il est 16 heures, il me reste au maximum deux heures de soleil et il faut agir vite. De nuit, personne ne m’aidera, et je n’ai aucune envie de planter ma tente ici. Je décide de pousser la moto, espérant croiser quelqu’un et miracle, après quelques minutes, je perçois au loin une maison. Ouf. Un énorme chien commence à me suivre lorsqu’il me voit arriver et ses aboiements attirent son propriétaire à l’extérieur.
– J’ai l’impression que le moteur a grillé, vous ne connaissez pas un mécano dans le coin ?
– Olaaa non hahaha, il n’y a personne ici, il faut que tu ailles à Piura, c’est à 40 kilomètres d’ici.
– Hmm impossible en poussant la moto…
– Tu peux bien demander au type là bas (il désigne une maison à l’intérieur), il te chargera la moto, mais ne t’emmènera pas à Piura. Tu peux essayer à Nuevo Tallan, c’est à 14 kilomètres, et il y a un gars qui s’y connait un peu en motos par là bas.
Je m’avance vers la maison qu’il m’a désignée, un peu en retrait de la route. Je suis dans une sorte de bidonville, quelques maisons construites à la va vite, des poules qui caquètent, et des regards intrigués d’enfants qui n’ont probablement jamais vu un blanc en vrai.
Devant sa maison, un quarantenaire me toise, je repère à côté sa moto remorque, l’objet de mon désir. Depuis l’extérieur de sa maison, à dix mètres de distance, je lui explique mon problème et il refuse d’abord de m’aider, méfiant. Non, sa moto ne fonctionne pas, il ne peut m’emmener nulle part. J’essaie de parler pendant cinq minutes, mais sens bien que le mec ne me fait pas confiance. Dégouté, je m’éloigne quelques minutes pour chercher quelqu’un d’autre, et quand je reviens, peut-être a-t-il eu le temps de constater que je n’étais pas le voleur qu’il craignait, puisque voila qu’il m’interpelle :
– Elle a quoi ta moto ?
– Je ne sais pas, elle a claqué pendant que je roulais. Je suis venu de Chiclayo sans m’arrêter, ça doit être le moteur
– Le problème c’est que le mécano est loin, très très loin, et la nuit va bientôt arriver…
On a beau être au milieu de nulle part, le langage est le même partout. Treize mois en Amérique et je n’ai eu aucun mal à traduire sa dernière phrase : « tu vas casquer gringo ». Après une bonne dizaine de minutes de discussion durant lesquelles je deviens le plus misérable Français en voyage au Pérou depuis 1993, j’arrive à négocier une solution convenable. Il m’accompagnera à mi chemin, chez un ami serviable qui me fera le reste de la route, en échange de 20 soles (5 euros), je m’en sors bien. Nous chargeons la pauvre Parkinson sur sa remorque, et partons à 30 à l’heure sur la route alors que le soleil se couche.
Comme prévu nous débarquons chez l’ami. Surprise, puis grands sourires, Luis a l’air beaucoup plus avenant que son ami, et je me vois bien passer la nuit chez lui si la moto ne redémarre pas. Ses fils chargent Parkinson sur leur remorque, et nous rejoignons le patelin du mécano, qui m’annonce d’emblée qu’il ne pourra pas la réparer avant le lendemain. Qu’à cela ne tienne, j’ai trouvé des amis. A notre retour, il fait nuit, mais toute la famille est assise sur des chaises devant l’entrée, ils m’attendent.
Nous discutons joyeusement, je leur parle de mon voyage, et j’apprends que j’ai eu de la chance de m’arrêter près de la maison de son ami, car le désert qui le précède est un repère connu de rateros (des brigands, je vous laisse deviner l’étymologie). L’année précédente, un chinois qui voyageait en bicyclette y a été détroussé et voulant se
défendre, y a été tué. Un habitant du coin également, quelques semaines plus tôt, lors d’un vol au gourdin… Luis me présente à sa mère, sa sœur, et ses filles d’une dizaine d’année. Il insiste particulièrement pour que ces dernières me fassent la bise, m’apportent à manger, soient aimables avec moi, et je comprends rapidement qu’il a de grandes ambitions de voyages pour elles. Dans ces contrées où la chicha morada (alcool à base de mais ) coule à flot, et où les filles sont mères à 13 ans, j’imagine qu’il voit en moi un gendre parfait. Stratégies de survie… Malgré les gloussements de ses gamines qui n’ont pas l’air contre l’idée, je me vois dans l’obligation de refuser, prétextant une épouse qui m’attend en France. Il ne se formalise pas, garde sa bonne humeur, et ce soir-là, il m’emmène dans sa maison aux murs en terre et toits en tôle. J’y dors sur un matelas posé à même le sol en terre battu dans son salon.
Le lendemain, Luis ne déroge pas à son rôle d’hôte parfait. J’ai le droit à un petit déjeuner royal, et une ballade dans l’arrière pays, où je rencontre d’autres de ses amis. Les discussions reviennent systématiquement vers la France, sur la possibilité d’y émigrer, et je suis bien en peine d’expliquer sans les vexer que des paysans péruviens qui ne parlent qu’espagnol n’y seraient probablement pas accueillis à bras ouverts…
Vers 13 heures, la moto est prête. Un des pistons du moteur avait littéralement explosé, il a été remplacé a prix d’or (je hais les mécanos) et le reste a été bricolé. Parkinson n’a pas fière allure, avec son moteur réparé avec des fils de fer et son pot d’échappement crachant un bruit d’enfer. Après un an de bons et loyaux services, je la sens de moins en moins fiable. Depuis Lima, j’ai une galère presque à chaque trajet, et après ma mésaventure chanceuse dans le désert, j’appréhende l’Equateur où je passerai des zones de haute montagne. Ajoutez à cela la fausse plaque d’immatriculation, le fait que depuis 3 mois la moto roule illégalement (son permis de passage n’était accordé que pour 90 jours !), et mon permis de conduire paraguayen qui va bientôt arriver à son terme… Depuis quelques semaines, ma moto est devenue un fardeau plus qu’un instrument de liberté. Pour la première fois j’envisage de m’en débarrasser. Et comme un signe, à quelques kilomètres de Sullana, je croise un incroyable panneau…
A partir de maintenant, quoiqu’il arrive, Parkinson aura atteint Las Vegas.
article suivant : dans les tripots de Piura
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Pour ceux qui n’auraient pas encore vus, ces dernières semaines ont été impressionnantes, une publication dans Le Point et une dans le Nouvel Observateur ! Le World Poker Trip devient de plus en plus gros, et très prochaineement, je vous annonce la news de l’année…
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Un régal comme d’hab ^^
Ta description de Dani est très intriguante, dommage que tu n’aies pas une photo 😉
j’avais des photos, mais vu ce que je raconte, je ne les ai pas mises, et j’ai changé les noms et certains détails.
Bravo à Parkinson, superbe cette photo de inattendue. Un signe ?
Parfait comme d’habitude
Jonathan oui un signe… Une semaine plus tard, je décidais d’abandonner Parkinson, et en ce moment je suis entrain de chercher sa remplacante…
Toujours un régal de te lire
C’est même captivant..
Tres bel article! Je voudrais te donner mon point de vu sur le fait que ces gens vivant dans des pays conservateurs se livrent plus facilement a des étrangers qu’a des personnes locales, je ne trouve pas cela étonnant, c’est tout simplement le manque de compréhension et les esprits fermés de la population, elle aussi conservatrice, qui fait qu’il y ait des choses qui ne se disent pas et qui, si c’est découvert, peuvent dévaster leur vie et également celle de la famille! Dans certains pays, il faudrait des siecles pour que cela change!! Dans beaucoup de pays pauvres, la porte de sortie pour une meilleure vie peut être « le blanc » et non l’amour…
Mag-istanbul Grandjean tout a fait d’accord. Tu as du observer ca pas mal en Turquie aussi, ou j’imagine que le tiraillement conservateur/libéral doit etre encore plus fort
oui exact! ici malgré la lente ouverture du pays, il reste tres conservateur et en plus étant musulman, il est aussi tres machiste…!! l’image de la personne est tres importante! İci ne pas prendre de douche pendant une semaine n’est pas grave (sans compter les familles nombreuses et le prix de l’eau qui est élevé) mais tous les jours avant de partir au travail, l’homme fait nettoyer et briller ses chaussures par sa femme, et ça ce n’est qu’un exemple parmis tant d’autres…!!!