article précédent : 35.Les nuits de Cali
– Tu vis là depuis longtemps?
– Un an à peu près. Avant j’étais à Bogota.
– Wow, c’est impressionnant. Tu payes combien par mois ?
Max lâche un petit sourire gêné… Je n’ai déménagé dans Cali qu’à quelques minutes de l’endroit où j’habitais chez Yury et pourtant ici, je suis dans une autre galaxie. Une gated community. Nous sommes en pleine ville et en même temps complètement isolés des avenues alentours par des murs de brique surmontés de barbelés. Pour entrer, il faut arriver devant l’unique accès, montrer patte blanche au gardien qui ouvre alors le lourd portail et l’on pénètre dans un quartier totalement différent, avec ses enfants jouant joyeusement dans les rues paisibles. De l’intérieur, on ne perçoit absolument rien de ce qu’il se passe dehors. Même la cacophonie du trafic infernal de Cali est étouffée comme par miracle. Evidemment cette tranquillité, dans l’une des agglomérations les plus dangereuses d’Amérique du Sud a un prix. Pour Yury, qui est visiblement très impressionnée de se retrouver dans ce salon rutilant de marbre, le loyer correspond à plusieurs mois de salaire.
Mon nouvel hôte est professionnel de poker. Ancien étudiant en école de commerce, il a appris à jouer en parallèle de ses études, et comme beaucoup à la fin des années 2000, s’est lancé à plein temps dans les cartes quand il a estimé gagner suffisamment. Il gagnait plutôt bien sa vie, mais la délivrance est vraiment arrivée il y a deux ans, lorsqu’il a remporté une étape du LAPT (Latin America Poker Tour) et les 140 000 dollars qui l’ont accompagnée. Le rêve de tous les joueurs. Ca lui a permis de voir venir et de s’installer en Colombie où il a rencontré sa copine. Il vit seul ici, dans cette superbe maison avec patio, cuisine américaine, trois chambres et deux salles de bain. Pour une fois, mon sac à dos n’encombrera pas le salon.
Max m’a sympathiquement invité à passer quelques jours chez lui, nous nous entendons bien, et je m’installe avec bonheur dans ce luxueux endroit, tout en m’adaptant au rythme décalé de joueur de poker professionnel, lever à 13h, coucher à 5h.
– Au fait y’a du poker ici ? J’ai rien trouvé sur le net avant de venir.
– Non rien du tout. Avant il y’en avait mais tout est mort. Maintenant il ne reste plus qu’un tournoi une fois par semaine dans un casino du centre. Il est vraiment pourri… Par contre y’a une étape du CPT ce weekend, t’es au courant?
– Du quoi?
– Le Colombia Poker Tour. C’est le championnat colombien de poker, à Pereira.
– Tu vas y aller toi?
– Je sais pas encore, ça dépend si je perf cette semaine.
Le tournoi coute cher, et au départ, je n’envisage même pas de le jouer. En tournoi, encore plus qu’en cashgame, la variance ( côté aléatoire du poker) est énorme, et l’on conseille d’appliquer une gestion de bankroll ( compte en banque poker ) encore plus conservatrice. Ne pas le faire, c’est s’exposer à des pertes beaucoup trop régulières, et à la perspective d’être broke, c’est à dire de voir sa bankroll tomber à 0. En temps normal, je n’aurais jamais tenté ce tournoi. Mais en réalité, à ce moment, je ne suis pas en temps normal. Depuis mon désastreux passage en Equateur, je n’ai plus de bankroll pour grand chose de jouable. Ma situation est tellement critique que me broke maintenant ou dans deux mois ne changerait plus grand chose. Et puis je dois avouer que les premières places sont très attractives, et me relanceraient tranquillement pour plusieurs mois de route. Probablement aveuglé par l’espoir, je crois voir ici l’occasion unique de pouvoir me refaire. L’idée de tout miser sur un dernier lancer de dé a un certain panache qui n’est pas pour me déplaire. One time !
C’est ainsi que contre toutes les règles les plus basiques de gestion financière au poker, je me prépare pour le tournoi de la dernière chance. Pendant la semaine qui suit, je me remets à travailler mon jeu, regarder des vidéos de coaching, jouer sur le net. Tout ce que j’avais arrêté de faire depuis des mois car je préférais sortir et rencontrer du monde, plutôt que rester enfermé à étudier. Je regarde Max jouer, discute de spots importants, recale mon jeu qui s’est effectivement dégradé. Et petit à petit, je reprends des automatismes. Jeudi midi, je suis en route pour Pereira, équipé d’un simple sac en bandoulière, léger et libre, dans les collines plantées de caféiers. Pendant les quatre heures de trajet, écoutant des coachings de poker au lieu de mon habituelle playlist, je me sens plus préparé que je ne l’ai été depuis longtemps.
J’aurais aimé vous raconter une belle histoire. J’aurais aimé vous dire que toute cette préparation a servi a quelque chose, que j’ai gagné le lendemain, et enfin repris du poil de la bête. Mais le poker n’est pas un conte de fée.
Contrairement à ce qui avait été annoncé, au lieu des deux cent joueurs prévus dans le cinq étoiles du centre-ville de Pereira, seule une trentaine avaient fait le déplacement, pour la majorité des réguliers du circuit. De bons joueurs. Je n’avais probablement aucun edge (supériorité technique)
( une petite partie technique, ça faisait un bail n’est ce pas ! Je rappelle aux nouveaux que si vous ne comprenez rien au poker, il vous suffit juste de passer la partie verte )
J’ai joué très concentré pendant huit heures, ne regardant même pas l’incroyable 5-2 de France/Suisse qui était sur la télé juste à côté. J’ai sélectionné les spots, noté toutes mes mains. J’ai 3 barrel bluff contre les bons profils. Value le peu de mains que j’ai pu avoir. Je ne pense pas avoir fait d’erreur, ni m’être fait exploiter. Mon plus gros regret a probablement été de manquer un spot de cold 5bet all in avec air, contre un cold 4bet light d’un excellent joueur. J’ai réfléchi longtemps, et manqué de courage à ce moment-là, mais je pense que peu de joueur auraient ne serait-ce que remarqué le spot. Tout ça pour vous dire que j’étais dans mon A game…
Mais en tournoi, bien jouer ne suffit pas. Inéluctablement, mon tapis a fondu, jusqu’à tomber à quinze blindes. En fin d’après-midi, après que tout le monde ait couché sa main, la petite blinde, un bon joueur agressif, a fait tapis. J’ai ouvert AJ de grosse blinde, c’était la première fois que j’étais à tapis couvert, mais j’ai payé dans l’instant. Call standard. Il a ouvert les as, et tout s’est terminé ainsi. En vingt secondes.
J’aurais du m’arrêter là. Il me restait juste assez de bankroll pour faire une pause de quelques jours et essayer de tenter quelques shots sur de petites tables histoire de voir si je pouvais me refaire. Mais j’étais frustré. J’avais bien joué pendant huit heures pour rien. Je suis allé faire un tour du côté des tables de cash game. Elles étaient beaucoup trop chères. Pourtant, en voyant les joueurs qui s’étaient assis, beaucoup plus faibles qu’au tournoi, j’ai craqué.
Ce n’était pas au programme. Je ne devais jouer que le tournoi et rentrer à Cali, pour préserver mes restes de bankroll en cas de défaite… Mais à ce moment, mon esprit était complètement embrumé. Je suis sorti dans la nuit à la recherche d’un distributeur. En faisant en plusieurs fois mon retrait de 200 blindes, j’ai réalisé que j’avais tout retiré… On y était. Cela faisait presque vingt mois que je vivais du poker, et j’avais dans la poche arrière de mon jeans tout ce qu’il me restait.
Je suis rentré au casino avec la ferme intention de jouer sérieux. Serré. Solide. J’ai mis mes premières cinquante blindes sur la table. Ca s’est plutôt bien passé au début, j’ai même réussi à doubler avec un 3 barrel en value contre une calling station. C’était une table magnifique, remplie de joueurs à la fois riches et techniquement très faibles. Ca relançait fort préflop, payé par presque tout le monde au petit bonheur la chance. Tous les flops étaient énormes, et voyaient souvent deux joueurs s’envoyer en l’air avec pas grand chose. Une table de rêve, mais à condition d’avoir une bankroll suffisante pour se permettre de recaver profond, ou de toucher du jeu. Impossible de bluffer ici. J’ai relancé plusieurs fois des belles mains qui ne percutaient jamais, et j’ai du abandonner.
J’en ai également mal joué d’autres. Quand on est si dépendant de l’argent qui est sur la table, on devient trop passif ou prudent. J’ai probablement couché des mains que j’aurais du payer ou relancer. J’avais peur de tout perdre, et c’est exactement l’image que j’ai du projeter à table. Il est probable qu’on m’ait bluffé beaucoup plus que les autres calling stations de la table. J’ai enchaîné les petites pertes, et me suis rendu compte que les petits ruisseaux faisaient les grandes rivières. Vers une heure du matin, j’avais sorti tout ce qu’il me restait dans ma poche : 100 blindes. Tout mon voyage sur la table…
C’est à ce moment qu’un des joueurs ultra agressifs a relancé a 6 en début de parole. Ca a été payé plusieurs fois, j’ai ouvert QJ de coeur en fin de parole, et payé, ainsi que trois autres joueurs. Nous étions sept à voir le flop. Standard…
Q de trefle, J de pique, A de trefle ( pot 42 )
En voyant les cartes s’ouvrir, j’ai su que ce serait ma dernière main. Je ne peux pas expliquer pourquoi. Une intuition. Un mauvais pressentiment. De la superstition. Tous les joueurs de poker l’ont ressenti un jour, aussi pragmatiques et sérieux soit-ils. Oui, il était évident que vu le profil de la table, j’allais tout mettre quoi qu’il arrive, mais j’ai su que je perdrais.
Le relanceur initial a placé un petit continuation bet a 16, payé deux fois. La parole était à moi, le pot était déjà énorme et vu les nombreux tirages, je devais relancer pour value et protection. Je savais que je pouvais me faire payer par des milliers de mains dominées, et surtout, je ne voulais pas voir apparaitre un trèfle, ou n’importe quelle carte haute si je laissais tirer une turn gratuitement. C’est ce que j’ai fait. J’ai essayé de faire taire la petite voix dans ma tête et j’ai tout poussé au milieu. Tapis. 84. Je sautai sans parachute.
Ils se sont couchés jusqu’au relanceur initial, qui a immédiatement envoyé lui aussi son tapis. J’ai à peine été surpris. Les autres se sont couchés.
Il a ouvert 9T de trefle. Un coin flip.
Comme un symbole, j’ai joué mon voyage sur un pile ou face.
La pièce est tombée du mauvais côté.
C’était terminé.
Les premières parties stressantes dans les gratte ciel de Rio, les incroyables soirées brésiliennes et paraguayennes qui m’avaient permis d’acheter Parkinson, ma première clandestine en Argentine et l’horrible défaite qui l’avait suivie, le plus gros bluff de ma vie dans la folle partie des notaires à Salta, la partie truquée de Cochabamba, les tables de la haute bourgeoisie bolivienne à La Paz, le grind pendant des mois dans les casinos de Lima, le pistolet sur la table des tripots clandestins du Nord du Pérou, le terrible bad run qui m’a poursuivi pendant tout mon séjour en Equateur… Tout était fini.
Broke.
J’ai quitté la table les poches vides. Les jambes flageollantes. Sans énergie. Sur la route du retour, j’étais tellement mal que j’ai roulé au hasard et me suis complètement perdu dans Pereira. A un moment, je suis arrivé dans un terrain vague rempli d’indigentes et de mecs louches. Les trottoirs défoncés, les façades sales aux fenêtres condamnées, les tessons de bouteille sur le haut des murs. Ca puait. J’ai paniqué, grillé un feu, et me suis éloigné aussi vite que possible. Je n’avais aucune idée d’où je pouvais bien être. Les rues étaient désertes, et les seules âmes qui les hantaient ne me donnaient aucune envie de m’arrêter pour demander mon chemin. Heureusement, je suis tombé sur une station essence où l’on m’a orienté chez Sebastian, mon couchsurfeur. Je suis arrivé à trois heures du matin, complètement retourné. Je lui ai à peine parlé et me suis endormi comme une souche.
Le lendemain, j’ai ouvert les yeux. Tout avait bien eu lieu la veille. Horrible.
Quand je pense que j’ai consciemment marché vers le précipice, que j’ai joué ce tournoi alors que je savais que c’était du suicide, et que je suis sorti retirer de l’argent pour un cash game qui était rationnellement complètement inaccessible, je ne peux m’empêcher d’avoir envie de me mettre des claques…
Tout ça a finalement beaucoup moins de panache que ce que je m’étais imaginé.
J’aurais aimé vous raconter une belle histoire. J’aurais aimé vous dire qu’au final j’avais mal compté, que j’ai retrouvé des billets perdus au fond de mon sac et que je me suis refait… Mais le poker n’est pas un conte de fée. Rien n’est plus dur que d’en vivre.
Quand j’ai commencé mon voyage, j’étais un vrai tueur. Je me souviens de l’époque où je venais presque tous les soirs jouer en Belgique, j’arrivais à table et je voyais les réguliers soupirer. J’étais l’un des meilleurs joueurs de small stakes live en France, et même si ce n’était pas vrai, peu importait puisque je le pensais. A chaque fois que j’arrivais à une nouvelle table, je savais que j’étais le meilleur. J’avais une énorme confiance en mon jeu, et je gagnais beaucoup. Je travaillais autant que je jouais, me faisais des sessions de coaching avant chaque session, écrivais scrupuleusement mes compte rendus au retour, à cinq heures du matin. Je connaissais mes adversaires sur le bout des doigts et m’adaptais parfaitement à chacun d’eux. Le poker était mon horizon ultime, rien ne m’excitait plus que d’y être le meilleur.
Au début de mon voyage, j’ai continué à gagner beaucoup. Je n’avais aucune envie d’être ridicule et de retourner en France après quelques semaines de route. Mon projet me motivait à donner le meilleur de moi-même à chaque nouvelle partie. Et j’ai réussi. J’ai financé un an de voyage. Pour l’amateur passionné que j’étais, qui n’avait jamais envisagé de vivre des cartes, qui à vrai dire n’aurait jamais cru pouvoir tenir plus de quelques mois, c’était une énorme victoire.
Ce fut à la fois la meilleure et la pire des choses. J’imagine qu’inconsciemment, à partir de là, j’ai moins ressenti la pression. J’avais accompli mon contrat. Peut-être aurais-je pu devenir un vrai joueur professionnel, à condition de continuer à travailler d’arrache pied, mais plus j’aimais mon voyage, moins j’en avais envie. Vous l’avez probablement ressenti en lisant mes articles ou en voyant mes vidéos. Mon horizon s’est élargi. Je suis tombé amoureux. Le blog a commencé à avoir beaucoup de succès. Tout le monde m’assurait que j’étais formidable et j’ai fini par le croire et me reposer sur mes lauriers. Je me suis découvert, ou redécouvert des passions. L’écriture, la vidéo, la photo, la moto. J’adorais ma nouvelle vie. Toute cette aventure était devenue bien plus que juste une histoire de cartes, et forcément, je me suis dispersé, ai arrêté de travailler, et mon niveau de jeu a mécaniquement baissé.
Le poker est une femme jalouse qui ne tolère pas qu’on puisse en aimer d’autres.
Désormais j’étais broke.
Oui, j’aurais aimé vous raconter une belle histoire. J’aurais aimé vous raconter l’histoire de ce jeune gars qui a tout lâché pour vivre son rêve, et aller de Rio à Vegas en se finançant exclusivement grâce au poker.
Mais je ne peux pas.
J’ai échoué au bout d’un an et quatre mois.
Je me suis broke à Pereira, en Colombie, le 21 juin 2014.
Le poker n’est pas un conte de fée.
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article suivant : Bilan du World Poker Trip
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Si vous n’avez pas encore vus la vidéo du mois, !
J ignorais la partie belge de ton voyage!! Namur?? On a du s y croiser alors! C était environ en quelle année?
Oostende, entre décembre et mars 2013, juste avant de partir pour l’Amérique
Haaa ok on ne c est pas croisé alors! Sinon malgré le titre de l article, l histoire est belle!! Gl pour la suite 😉
Fuck fuck fuck
eh oui…
Merci pour ta franchise et ce bel article
Mais nooooon
et siiii
Mais c’est quand-même une belle histoire.
De dieu… je m’y attendais pas à celui-la ;)… très bel article l’ami!
Fakeeeee!
que?
Facon de se dire que c est pas vrai que tu sois broke ….
aaah. Ben ca depend de quel point de vue. Vu que j’ai toujours été sérieux, j’ai toujours séparé ma bk et mon compte en banque normal. Donc effectivement, je n’étais pas à la rue, mais niveau bk poker, j’étais bel et bien à 0.
Bel article..bravo
Ça reste tout de même une très belle histoire. Merci
Reste toujours sincère! Tu as tout gagné en continuant… :
« La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute.
Un long chemin vers la liberté
[ Nelson Mandela ]
Tres belle citation merci
C’est brillant mec…peu importe le résultat, t’as déjà tout gagné selon moi.
Merci Jonathan pour ce message …mais ton aventure n’est pas finie …tu vas encore faire des rencontres …a plus tard
ohh que oui… tu vas voir les deux prochains articles…
Ceci est une belle histoire ! Il y a un evenement important, une moral, et une happy end ! Ceci est une belle histoire bro !
Timothée ColcherJonas MC très bon article 😉 bonne chance pour la suite de ton aventure !
Comme on dit « That’s poker ! ». C’est aussi le fait de tout risquer qui fait que le poker crée de telles sensations, voir addictions.
En tout cas merci d’avoir choisi l’honnêteté même si c’est surement plus difficile.
Je pense que tout joueur a connu cette situation au moins une fois même si peu accepteront de le reconnaître, question d’ego. D’ailleurs l’ego n’est-il pas un des pires ennemis du joueur de poker ?
Bonne continuation à toi, je te souhaite le meilleur !
Bel article mais j’ai quand même envie de crier « FISH !!!!!!! »
Lol.
lol, et tu as bien raison
Un peu tiré par les cheveux. Ton good run de 16 mois t’a permis d’avoir un sponsor, plein d’opportunités, et de continuer malgré ce mauvais épisode. Où est donc l’échec? Enfin, ça fait une belle histoire. Un good trick pour un cliffhanger et un anticlimax !
toujours efficace pour transcrire les émotions d’un joueur de poker
On a tous Broke au moins une fois, apres ton defi était d’aller jusqu’a Vegas « grâce au poker », mais pas « en gagnant » au poker donc pour moi ton contrat est toujours rempli car si tu continue c’est grâce a ton sponsoring qui vient du monde du poker 😉
dans ma tête, c’était quand meme de réussir sans me broke… en ça j’ai raté. Après évidemment, je vais y arriver tout de même
la variance mec,tu peux rien y faire.et tu sais aussi bien que moi,que tu peux rien y faire.comme tu l as si bien dit,au depart tu allais jouer poker et vivre de ta passion et a l arrivee tu as decouvert le monde ou simplement la vie.tu vis une aventure fabuleuse,loin du train train quotidien.pour en revenir au poker,tu sais comme moi,que si tu joue pour te refaire tu perdras,tout simplement tu auras la peur de perdre donc tu joueras mal.meme si j adore le poker,c est un jeu et non la vie.bonne route l aventurier
justement, ce que j’analyse dans l’article, c’est que c’est un peu plus que juste la variance. Grosse erreur de bankroll management déjà mais bon… ce que j’ai perdu au poker, je l’ai effectivement regagné ailleurs.
Woooo poignant cet article. J’imagine le tourbillon de sentiments quand tu perds ce coup et les heures qui suivent. Heureux de voir que tu n’as pas lâché !
impossible à ce stade de l’aventure, j’aurais été con de rentrer !
Tu es assez dur avec toi-même en disant que tu as échoué. Même si tu as effectivement eu recourt au cashin, ça fait partie du trip, me semble-t-il. Si tu continues maintenant, c’est que tu as finalement réussi, malgré une chute désagréable. C’est beau. Les péripéties les plus sombres d’une histoire la rende plus touchante et passionnante.
merci valentin je savais pas que tu me suivais
C’est le genre d’articles qu’il faut absolument partager au plus grand nombre !
Belle histoire et bien écrit.
C´est une très belle histoire. J´espère lire plus des articles et te revoir, Solomon… Bonnes chances pour le World Poker Trip et la vie – et bons voyages! Je n´ai pas oublié Salta…
Ohh Bruno Villela, ça fait tellement longtemps !! Merci pour ton message ! Tu liras d’autres articles, ne t’inquiète pas pour moi
C’est déjà une belle histoire. Et le plus beau, c’est qu’elle n’est pas terminée définitivement 😉
il reste pleeeein d’articles à écrire
Et sans doute d’autres aventures toutes aussi intéressantes
rien de plus beau que les défaites, et en plus, elle prépare aux succès. Trouve la suite à cette épisode, et continue, car l’histoire était intéressante jusque là, mais maintenant, et je dis ça en tant que scénariste, elle devient passionnante ! So please, don’t stop !
oeee venant d’un scénariste, ça fait plaisir Je connais déjà la suite, vu que je l’ai vécue haha… Je vais tacher d’écrire rapidement tout ça !
super !
Quel bel article !!
Le poker, j’y connais rien (même si j’ai un pote pro chez PMU). Je suis sûr qu’il doit y avoir une grosse part de psychologie. Je ne parle pas du in game, mais de tout ce qui va à côté. Comme chaque passion, on a besoin de s’y investir à fond pour en récolter quelques menus fruits. Peut-être à un moment tu en avais marre de voyager (je connais mieux ce sentiment), et tu as voulu saborder toi-même ce voyage, te donner une excuse pour rentrer. Puiser dans tes ressources financières, c’était aussi puiser symboliquement dans tes ressources mentales pour d’aider à continuer ce voyage. (j’ai pas fait psychologie hein 😉
Bravo pour ta sincérité et ton honnêteté, et c’est surement grâce à ces vertus que toi et ton blog ont acquis cette notoriété naissante. GL !
wow, j’avais jamais envisagé la chose sous cet aspect, mais ça a du sens, c’est assez intéressant ! Surtout que c’était a une époque ou oui, effectivement, après le passage désastreux en Equateur, j’étais beaucoup moins motivé dans mon voyage…
Pas évident de le sortir ce billet là j’imagine …
Mais tu as bien fait, disons que tu as connu un tilt au niveau bankroll management, comme on en a tous connu ! et cela remet en perspective l’immense difficulté à vivre du poker, qui plus est en finançant un voyage.
En tout cas un très bon billet comme toujours, et vite la suite des aventures de Jano, pardon Natanoj, enfin bref de toi Jonathan ^^
PS: une idée déjà de quand tu débarqueras à Vegas cet été ?
oui, c’était ce que je voulais faire ressortir de cet article. Vivre du poker, c’est dur.
Vegas, je pense y arriver vers mi/fin juin a priori !
OK, c’est noté, rdv là bas alors sûrement 😉
« Heureux au jeu ou en amour » comme on dit.
Vu le défilé de relations féminines que tu nous as décrit, il était mathématiquement impossible que tu ressortes gagnant de tout jeu comportant une once de hasard.
Ce soir j’ai lu ton blog, d’une traite. Si un éditeur t’as donné un chèque c’est qu’il pense évidemment qu’il y a un talent d’écriture et que les histoires sont belles. J’aime bien toute la démarche (Pendant la lecture, je me suis étonné de voir tout ce récit sur un blog, c’était gâché…en voyant où t’en es aujourd’hui, je comprends que c’était là le chemin). Change rien, prends bien le temps de remonter jusqu’au Mexique au moins, distille quelques photos sur ton compte instagram (n’oublie de mettre des nanas!) et garde ton style!
Suerte.
PS: Ton passage sur la salsa, c’est divertissant, excellent, mais j’ai une horrible suspicion que tu n’es pas complètement l’auteur.
merci mathieu, il faut que tu suives mon compte Facebook : et tu vas te rendre compte que je t’écris en ce moment même depuis Mexico.
J’ai également instagram et twitter
Ps : Pourquoi cette suspicion? le passage sur la salsa est entièrement de moi.
Echoué c’est un grand mot, non ? Rien n’arrive par hasard. Un an et 4 mois d’aventure c’est déjà exceptionnel et qui a dit que tu n’allais pas finir ta route. Cela mettra peut être plus de temps que prévu, c’est tout.