Le 1er avril 2013, je lachais boulot et pays pour tenter un tour du monde exclusivement financé par ma passion : le poker. Un an plus tard, me voici toujours en Amérique du Sud d’où je publie la vidéo récapitulative de la première saison du World Poker Trip
El 1 de abril 2013, dejé mi trabajo y mi pais para dar la vuelta al mundo exclusivamente financiada con mi passion : el poker. Un año despues, todavia estoy en Sur America donde publico el video recapitulativo de la primera temporada del World Poker Trip
On the 1st of Apris 2013, I left my work and my country to go make a world tour uniquely funded with my passion : poker. After one year, I’m still in South America from where I’m publishing the recap video of the 1st season of the World Poker Trip.
          Crédits :
Musique :
Thomas Dutronc – Les Yeux Noirs
Comme un Manouche sans Guitare Le Live
Prise de son :
Casas Rodriguez Producciones
Mixage audio :
Romain Pouchol
Texte :
Jonathan Salamon
Montage vidéo :
Jonathan Salamon
Paroles/Letras/Lyrics :
Il existe des rêves tellement inaccessibles
          Que se les avouer nous est bien trop pénible.
          Il m’a fallu trois ans pour oser reconnaitre
          Que ma vie n’était pas dans les plans mais les lettres
Jeune architecte perdu dans le Sud de la France
          J’avais échoué là au gré de mes errances.
          Bossant l’esprit ailleurs, sortant par habitude,
          Il ne me restait rien de mes années d’études.
          Les amis et les fêtes, les passions, les voyages,
          La naïveté joyeuse de nos enfantillages.
          Englué dans une vie sans désespoir ni joie
          Comment avais-je pu faire pour en arriver las ?
J’ai décidé de partir et pour mon aventure
          Je vivrais de poker et de littérature.
          De nobles causes certes, mais à la réflexion
          Je sentais bien au fond d’autres motivations.
          Difficile d’avouer que je me suis enfui
          Dieu sait ce que j’aurais fait si je n’étais parti.
Je ne voyais rien de mieux pour lancer mon exil
          Que les cocktails, les plages, et les fêtes du Brésil.
          Dès les premières soirées dans les mégalopoles
          J’ai oublié la France dans la danse et l’alcool.
          J’ai joué dans des clubs, et avec de la chance
          Au bout d’un mois à peine, j’étais en pleine confiance
          Et puisque je ne voulais dépendre de personne
          Entrant au Paraguay j’ai acheté Parkinson.
Sur ma moto chinoise tout a soudain changé
          Leur regard, la route, les potentialités.
          Dans Asunción déserte une nuit de tristesse
          L’amertume des adieux s’efface dans la vitesse.
          Jamais je n’ai ressenti quelque chose d’aussi fort
          Dans mon ventre, ma tête, dans tout mon corps
          J’accélère, je suis libre,
          Immortel
          Je renais
          Je vis.
J’ai fait mes premières chutes, à deux roues et aux tables
          Un soir où par orgueil j’ai titillé le diable
          Sur une table clandestine, remplie de vieux briscards
          Les libanais m’ont pris jusqu’au dernier dollar.
          J’ai parcouru détruit les rues de Tucuman,
          Carla m’a consolé au milieu des champs de canne,
          Et après quelques semaines d’idylles estudiantines
          J’ai poursuivi plein Nord à travers l’Argentine.
Dans les villages perdus au bout des pistes en terre
          Dans les déserts venteux le long de la frontière,
          Des villes aux jours meilleurs, des canyons, des plateaux
          J’ai asséché mes mains jusqu’à l’Altiplano.
          Et comme pour moi le froid devenait une agonie
          Alors j’ai cheminé jusqu’en Amazonie.
          De la chaleur enfin, des rivières, la poussière
          La générosité de la part de deux frères
          Après les bidonvilles et après la cambrousse
          Je suis enfin entré dans l’énorme Santa Cruz
J’y ai été surpris par leur façon de séduire
          « Dame tu plata si no quieres morir »
          Je ne voulais pas mourir, en tout cas pas ce jour-là
          J’ai préféré dormir dans les bras de Thalia.
          Et dans son petit studio je me suis fait une place
          Nous y avons vécu quelques semaines de grâce
          Je me souviens de tout.
          De nos films, nos ballades, des regards,
          De sa longue robe d’été.
          Des dialogues rituels qui nous faisaient marrer.
          « Quedate, querido ”
          « No puedo cambita, soy un aventurero »
Et quand un peu plus tard elle m’a lancé “te quiero”
          J’ai réalisé que je n’étais pas un héros
          Je n’ai pas supporté l’arrivée des orages
          Je me suis engouffré dans les embouteillages
          En ce matin maussade où j’ai repris la route,
          A la sortie de la ville tombèrent les premières gouttes.
J’oublie dans la vitesse, les galères, et les pistes
          Qui me distraient un temps des pensées pessimistes
          Mon chemin croise celui d’un narcotrafiquant
          Bernie vend de la came sur tous les continents
          A Cochabamba où il s’improvise facteur
          Je deviens cette semaine un pigeon voyageur.
Dans une partie truquée, je n’ai rien vu venir
          Beaucoup trop innocent je me suis fait punir
          Ils m’arnaquent sans honte, se permettent même l’insulte
          Et je n’ai pas d’autre choix que de fuir le tumulte
          Humilié mais vivant, je quitte les basse terres
          Les nuits tièdes pour le froid, les Andes et les bergères,
          J’arrive à El Alto, ses cholas, sa misère
          La surprise de la Paz et ses millions de lumières.
          Et dans la capitale sublime et chaotique
          Bitia la psychologue me trouve trop narcissique,
          Je lui raconte le manque, la distance, le silence
          Et voila qu’elle aussi veut entrer dans la danse.
          Je découvre les joies de ces triangulaires
          « Je te suis tu me fuis, tu me fuis je galère »
          Je croyais que l’amour comme le poker se joue
          Mais m’en sors si mal que je file au Pérou.
Quand Parkinson traverse le lac Titicaca
          Je ne vois que spectacle chez les Aymaras.
          Bloqué par les manifs et les tessons coupants
          Je rebrousse chemin et passe à travers champs
Aux abords d’Espinar dans les régions minières
          Je roule sous la pluie, la grèle et le tonnerre
          Sur des sentiers neigeux je passe mes plus hauts cols
          Des étapes de montagnes dans lesquelles je m’isole
          L’odyssée exaltante hors des axes principaux
          Prend fin temporairement quand je rentre dans Cusco.
          Dans la ville impériale je m’épuise sur les pistes
          De vulgaires discothèques envahies de touristes
          Qui draguent des bricheras dont les talons raisonnent
          Dans les ruelles festives d’une nouvelle Babylone.
          La capitale Inca a perdu sa culture
          Et pour la retrouver je pars à l’aventure.
          Dans la Vallée Sacrée et ses ruines centenaires
          Je foule les pavés d’une cité légendaire
Sur ma fidèle chinoise qui se fait vieillissante
          Pour la énième fois j’entame ma descente
          Des montagnes pluvieuses je repasse aux déserts
          Qui proches de Nazca prennent une parfaite lumière
          En avion au dessus des traces mystérieuses
          J’imagine scénarios et théories fumeuses.
          Et après toutes ces semaines intenses mais épuisantes
          Je n’ai dans mon esprit qu’une image obsédante
          Une table, de l’espace, des vagues pour musique
          Après huit mois de voyage j’aspire au Pacifique.
          Je repère un village sur une péninsule
          Où je m’installe chez Andres qui a fait son pécule
          Exploitant des mines d’or en l’Amérique Centrale
          Pour rentrer au pays dans son village natal.
Il m’offre sa maison comme on offre un bout de pain
          Et j’y passe la semaine, à jouer l’écrivain
          Je lis, j’oublie, je compose
          Pour une fois j’ai mis les distractions en pause
          Vis avec le soleil, me lève aux premières heures
          Et quand je suis repu après tant de langueur
          Sur une infinité de paysages plats
          La Panaméricaine m’emmène jusqu’à Lima.
          La capitale immense au ciel toujours gris
          Les rues impersonnelles de l’aristocratie.
Nous sommes en décembre, la fin d’année approche
          Et comme tout un chacun je veux remplir mes poches
          Dans les grands casinos à coup de 3 barrels
          Je deviens rapidement joueur professionnel
          Cinq nuits par semaines jusqu’au lever du jour
          Quand je rentre à moto les premiers joggeurs courent
          J’ai tout compris du jeu, et déjà je me vois
          Multi-millionnaire au bout de quelques mois
          Je monte de limite, tente mes shots pour voir
          Mais la variance cette chienne me terrasse en trois soirs
N’en pouvant plus des cartes, dégouté du poker
          Je fais mon énième pause et pour me changer d’air
          Cecilia me convie pour célébrer les fêtes
          En échange de quoi je l’emmène vers l’Est.
          Nous partons un matin avec pour seul plan
          De rouler au hasard emportés par le vent
          Et pendant cinq jours c’est l’aventure totale
          La romance la surprise les nuits sous les étoiles
          A travers les Montagnes, dans les rues de Tarma
          Aux discothèques ringardes où tourne la cumbia
          La route qui descend, entre dans la Selva
          Le 31 décembre chez les Ashaninkas
          Le déprimant spectacle de leur décrépitude
          De leur culture ils ont perdu toute habitude
          Sur les coups de minuits tous les litres de bière
          Ne sont plus suffisants pour cacher la misère
Une année de voyage je suis censé rentrer
          Mais depuis bien longtemps j’ai décidé de rester
          L’excitation constante d’une vie sans routine
          m’a rendu dépendant de cette adrénaline.
          Tant de rencontres, de vie, de moments partagés,
          D’apprentissages de rêves et d’opportunités
          Et petit à petit le succès qui arrive
          Après l’une des radios, ils me commandent un livre
          L’architecte engourdi est devenu écrivain
          Impossible désormais de rebrousser chemin.
Je sens qui monte en moi l’appel irrésistible
          De la route et du Nord des lieux inaccessibles
          Du vent dans mes cheveux, et de la découverte
          Des routes à parcourir, des étendues désertes
          Des journées paresseuses sans regarder sa montre
          La peur ou la surprise à chaque nouvelle rencontre
          Les histoires improbables et les drames ordinaires
          Les sourires, le désir et le sexe au grand air
          les légendes qui circulent sur les filles colombiennes
          sur les cités perdues et les ruines indiennes.
          La confiance euphorique des séries positives
          La tension insoutenable des sessions décisives
          Les tables de poker dans les lieux insolites
          Jouer pour subsister évitant la faillite
          Et remonter ainsi à travers l’Amérique
          Panama, Belize, Honduras ou Mexique
          Continuer ma route jusqu’aux Etats Unis
          Le Japon et la Chine, pourquoi pas l’Australie
          Rien ne peut m’arrêter Je m’en suis convaincu
          Peu importe si je chute
          Puisque j’aurai vécu.
Félicitations et bonne continuation John !! Je me retrouve totalement dans tes textes et ton histoire… J’ai moi-même voyagé 2 ans et demi à travers l’Asie du Sud-Est et en Australie en vivant du poker (plutôt online comme il y a peu de casino). Je passe pas une journée sans y penser… J’espère que ton aventure te réservera encore de belles surprises !!
Hola companero!
Merci pour les articles, pour les videos, pour toutes ces émotions que tu partages et qui font tellement rêver!
Bonne continuation a toi. Hasta la victoria! Siempre! 😉
Trop chouette l’idée du texte au lieu d’une simple bande son, j’aime beaucoup cette vidéo! ça a dû représenter pas mal de travail et de temps, surtout dans l’écriture…
Bon, j’attends la saison 2 avec impatience maintenant 🙂
Belle et longue route à toi et à ta fidèle Parkinson ! 😉
Je suis restée envoûtée par le rythme entêtant de la musique et le tempo effréné de tes paroles. Belle réalisation.
Je suis tes voyages et aventures de loin en loin, et cette vidéo est un beau résumé de ce bordel qu’est la vie et le voyage, l’aventure et le nomadisme, l’imprévu avec ses joies, ses rencontres et ses galères …
Bien que nos façons de voyager soient très différentes, je retrouve une essence commune du voyage dans tes images et dans tes mots.
Keeep Goooooing Jo ! On the road again !
Belle vidéo poto, je me livetardise moi aussi mais je reste Lillois, ça vend moins de rêve 😛
(Attention aux liaisons imaginaires dans tes textes tu as tendance à rajouter des S inexistants).
: et pourquoi tu n’y retournes pas?? ca avait l’air cool !
: gracias compañero !
: ooo oui, je peux te dire que j’ai pas beaucoup dormi la semaine derniere ;)… La saison 2 commence lundi !!
: quel joli commentaire merci !
: ya que ca de vrai le live !
Il a fallut un moment que je me pose pour réfléchir un peu à tout ça. Comme tu le sais ce ne sont pas des décisions faciles à prendre et cela comporte ses avantages et ses inconvénients. Mais je crois bien que la route va reprendre le dessus bientôt… Surtout que je eu la chance de chatter une petite boucherie sur PS en début d’année. On se croisera p-ê en chemin!
Comme d’hab, on ne s’en lasse pas…. Quelle Aventure !
Merci de nous faire voyager par procuration Jonathan. Que la saison 2 soit aussi bonne que la première !
Je suis architecte, comme toi, mais je n’ai pas ta plume. J’aime le poker et les voyages me font rêver, comme toi, mais je n’ai pas eu les « cojones » de m’échapper de cette routine que tu décris si bien.
Merci de me faire rêver et voyager…