Brésil
Pour ma toute première soirée poker, j’avoue que je suis un peu stressé. Du 72o club je n’ai que l’adresse grifonnée sur un papier. Et quand j’y arrive, j’ai la surprise de me retrouver face à un gratte-ciel du centre ville. Le club est au dernier étage…
Via couchsurfing, j’ai rencontré une charmante suédoise de 21 ans, joueuse de poker pro installée à Rio. Elle me parle d’un tournoi mensuel au River Texas Club et nous y allons ensemble. Très loin du centre, dans la banlieue de Rio, dans une sorte de minicentre commercial, nous arrivons en retard pour jouer le tournoi.
Joana ma couchsurfeuse m’a aidé a faire des recherches, et j’ai obtenu grâce à elle l’adresse du Vegas Club. Je me rends en bus à l’adresse donnée et débarque devant une maison complètement anodine d’un quartier résidentiel. J’entre et à l’intérieur surprise, tout a été vidé et même les cloisons ont été abattues. Ne restent plus que les tables de poker…
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Décidément, la plupart des lieux ou je joue au poker au Brésil sont assez stressants… En me rendant en bus à l’adresse du CWP, je débarque dans une rue sombre et silencieuse de la banlieue de la ville. Au numéro donné, rien, juste un restaurant. Il y a bien cette porte à côté derrière laquelle descend un escalier. Je décide de prendre l’escalier, et tout en descendant commence à entendre le cliquetis rassurant des jetons…
Du CWP club, on m’a donné l’adresse d’un autre club, parait-il plus grand. En cette fin d’après-midi, je prends le bus jusqu’au terminus de la ligne. Au numéro, une grande porte cochère qui mène à une arrière cour, et dans cette arrière cour, la façade d’un hangar entièrement taggé de motifs pokeristiques. Je suis arrivé dans l’un des plus grands clubs de poker de mon voyage : la ligua curitibana de poker.
Alan m’a contacté via couchsurfing. Il est lui aussi passionné de poker, et organise régulièrement chez lui des Saucisse poker parties. Bonne ambiance…
Mon couchsurfeur Luiz m’a réservé une petite surprise. Je viens à peine de sortir du bus qu’il m’emmène directement chez son père. Celui-ci organise régulièrement avec ses potes une homegame dans laquelle ils misent peu, et boivent beaucoup.
All In Poker.
Sur internet j’ai trouvé un autre endroit pour aller jouer. C’est un club dans un centre commercial. Malheureusement je n’ai pas de photos.
Paraguay
Ciudad del Este est probablement la ville la plus dangeureuse qu’il m’ait été donné de voir en Amérique du Sud. Lorsque j’arrive de nuit dans le centre devant le Casino America, que je vois cette double porte fermée et le vigile avec son fusil à pompe, je décide d’entrer, mais de filer au moindre signe de tension. A L’intérieur, c’est pas forcément plus inspirant. Une sorte de local bas de plafond, une lumière blanchâtre, du mobilier fatigué, tout ici a l’air d’avoir vingt ans de trop. Pourtant à l’approche des tables de poker, l’ambiance est des plus chaleureuses…
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Le premier casino de mon voyage! Et une très mauvaise surprise. Des joueurs totalement antipathiques et pour certains carrément effrayants. Hormis le kiffe de jouer en guaranis ce qui donne l’impression de jouer des sommes gigantesques (1 eu = 5500 gs, j’étais millionaire!) c’est officiellement l’une des pires poker rooms de mon trip.
Argentine
En Argentine, contrairement au Brésil, les jeux d’argents sont légaux, et contrairement au Paraguay, c’est un pays riche. La combinaison de ces deux facteurs fait que je débarque enfin dans un casino digne de ce nom, et affronte enfin quelques bons joueurs. Malheureusement pas de photo, portable interdit…
Tucuman, deux casinos, et pas un seul qui propose du poker. Voyant ma mine déconfite, le floor du second casino me dit « Il y a bien du poker au cercle syrio-libanais, mais c’est une grosse table ». Une grosse table? Pfff, après 10 sessions d’affilée je suis intouchable… Je débarque à l’adresse donnée, devant ça :
un vrai centre culturel Syrio Libanais. A l’intérieur, aucune indication, et je dois monter un escalier et parcourir un couloir pour enfin débarquer devant les joueurs. Ma première partie clandestine, ma plus grosse table, et à ce jour, ma plus grosse déroute.
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Après m’être fait défoncer à Tucuman, j’avais besoin de reprendre confiance sur une table facile. Le casino Sheraton, et ses joueurs à la moyenne d’âge de soixante ans comblera tous mes souhaits. Une reprise en douceur…
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Un soir, je me sens enfin prêt pour passer à la vitesse supérieure. Quelques regs du casino m’ont parlé de la peña de la Sociedad Española, le restaurant d’un club social qui regroupe certains des notables de la ville. Il parait qu’à l’arrière de ce restaurant il y a une table où l’on joue gros. En ce 15 juillet 2013, à 22h, voila que j’en pousse la porte d’entrée, et admire l’un des plus beaux bâtiments dans lequel j’ai pu jouer en Amérique du Sud. Un salon de l’époque coloniale transformé en restaurant, avec cette ambiance un peu désuète que le grand romantique que je suis affectionne particulièrement. Si les colonnes aux chapiteaux corinthiens, la verrière posée sur un haut plafond, les mosaïques au sol et les portes en bois travaillé témoignent de la gloire passée de l’époque espagnole, l’usure générale du lieu et son ameublement nous ramène dans l’Argentine contemporaine en crise. Je vais jouer dans cet endroit une partie incroyable, et surtout y réaliser la plus grosse victoire de ma vie…
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A Jujuy, je passe un coup de fil à Gabriel, un joueur de poker que j’ai rencontré à un tournoi à Salta, et qui m’introduit dans sa partie régulière, au cercle Syrio-libanais de la ville. Je me rends un bel après-midi ensoleillé à l’adresse convenue et me trouve devant une sorte de centre culturel à l’architecture arabe. A l’intérieur, des mosaïques au sol, des boiseries, un beau lustre oriental, et un escalier majestueux qui m’amène à l’étage, où j’ai réussi à convaincre un gardien méfiant de me laisser passer.
Bolivie
Sans aucun doute la poker room la plus chelou d’Amérique du Sud… J’ai obtenu le contact par un ami d’ami d’ami, autant vous dire que je suis pas super introduit. De l’extérieur, on téléphone au gars, il ouvre un portail, on rentre dans une cour sans lumière puis dans une maison bien dégueu… Etonnamment à l’intérieur, l’ambiance est des plus amicales.
Un casino clandestin dans le centre ( appareil photo perdu ! 🙁 )
Il fallait bien que ça arrive un jour, je me suis fait arnaquer… Une partie clandestine dans les beaux quartiers où je ne me suis douté de rien. Mais je fais quoi de toute manière quand ils me disent qu’ils vont pas me donner mon argent, moi le mec seul en moto dans la ville des narcos? Je vais bruler leur maison? Je vais les dénoncer aux flics? Non, je pars à la ville suivante la queue entre les jambes.
J’ai chopé l’adresse grâce à un couchsurfeur, et je vois pas comment j’aurais pu être introduit autrement. Une vraie homegame clandestine des beaux quartiers, facile et raisonnablement chère pour la Bolivie, dans laquelle viennent jouer jusqu’aux petites mamies qui s’ennuient le samedi soir. Un aquarium dans lequel je vais étonnamment être l’un des plus gros fishs…
Pérou
J’étais à peine entré que je n’aimais pas cet endroit. Un sous-sol à côté d’un café. Que des jeunes à l’intérieur, des montants mis en jeu très peu élevés, beaucoup d’alcool, de la musique trop forte. Un lieu bien sale, dans lequel je ne passerai que deux fois malgré la facilité de la partie.
Un mois et demi de grind à Lima, entre ces trois casinos. J’arrive tout frais après une semaine de repos sur le Pacifique, bien décidé à défoncer les tables et à gagner assez pour financer la deuxième année du World Poker Trip… Jusqu’à présent ca s’est bien passé…
Majestic Casino:
Atlantic City Casino :